En 2019, je prenais part à cette grande aventure et faisait mes premiers pas en tant que Tascette...
Après moult péripéties, nous avions enfin pu défiler sur cette place Igor Stravinsky à Paris. Les premières notes de musiques retentissent, l’adrénaline monte, le show débute par une troupe d’artistes exceptionnels qui domptent et dansent une valse lente et sensuelle avec des cerceaux géants. Puis les acclamations générales, fortes, unanimes, grondent comme un tonnerre, qui nous électrisent et froissent notre épiderme. Une poignée de secondes plus tard, les notes suivantes sont pour nous et elles sonnent notre entrée.
On s’avance lentement, presque timidement, on suit les traces laissées sur l’asphalte quelques instants plus tôt par les précurseuses de ce mouvement: les TASC. On cale notre cadence les unes aux autres afin de stigmatiser cette société qui nous veux toutes identiques et moulées à leurs idées et leurs vêtements. En nous avançant, nous prenons toute la mesure de notre engagement à être là, ici et maintenant, sur cette place mythique: le bodypositive est en marche et nous en sommes les acteurs aujourd’hui. C’est très peu perceptible, mais on en tremble. C’est un moment solennel. Fort. Comme un cri. Celui poussé des corps qui demandent à être pris en considération, à être admiré et à être honorés.
Devant une foule de badauds, et une impressionnante vague de journalistes et photographes du monde entiers : nous arrachons nos uniformes noirs pour dévoiler cette explosion de lingerie colorée qui déclenche une euphorie et un bond de notre auditoire. Le choc est immédiat, le pari est gagné !
@georgiasteinoff a encore su surprendre et réinventer le défilé sauvage.
Le spectacle se termine par de la testostérone : ces corps masculins trop souvent oubliés car pas assez « CalvinKleinable ». Le tableau est parfait. Le chef-d’œuvre visuel 2019 signé @theallsizescatwalk est parfait.
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